Brigadoon de Vincente Minnelli




Shanghai Gesture de Josef von Sternberg

Shanghai Gesture de Josef von Sternberg

Shanghai Gesture de Josef von Sternberg




SHANGHAI GESTURE


USA - 1941 - 35mm N&B - vostfr - 98 min.
scenario : Jules Furthman & Sternberg
photo : Paul Ivano
musique : Richard Hageman
producteur : Arnold Pressburger
avec Gene Tierney, Victor Mature, Walter Huston, Ona Munson, Eric Blore …


Shanghai, enclave internationale, ville paraissant livrée à elle-même, peuplée d’individus de toutes nationalités. Des personnages au nom d’emprunt, au passé secret, évoluent dans un casino luxuriant appartenant à une femme non moins mystérieuse appelée ‘Mother’ Gin Sling. Poppy Smith (Gene Tierney) découvre ce lieu fascinant et, sous l’influence d’un Égyptien indolent, Gigolo Docteur Omar (Victor Mature), plonge dans l’enfer du jeu.

Hollywood, enclave internationale, ville paraissant livrée à elle-même, peuplée d’individus de toutes nationalités. Des personnages au nom d’emprunt, au passé secret, évoluent d’un studio luxuriant à l’autre et plongent dans l’enfer du « je suis une image mentale ».
Au-delà de la porte du studio géant qui abrite ce décor ultime, c’est Sunset Boulevard, le Château Marmont ou tout autre refuge pour stars en dépression chronique. On ne brûle pas à l’écran sans y laisser des plumes.

Après ce film, l’un de ses premiers rôles, Gene Tierney, sous l’œil du maître, passe le Rubicon : a star is born illico. À sa première apparition notre lèvre inférieur s’affaisse, nos sens perdent la boule, et plus rien n’a d’importance. Victor Mature, qui joue ici un gros matou revenu de tout, est lui aussi ferré aussi sec.

Fumerie grand style, aquarium d’anguilles prisonnières des projecteurs : l’intrigue intrigue mais ne renferme pas le secret du chef-d’œuvre, il est ailleurs, là-bas, sur le silver screen. Car, mille millions de mille milliards de tonnerre de Brest, c’est quand même pas croyable comme ça peu vous coupez le souffle la poésie projetée en pellicule 35mm noir et blanc.
Qui dit mieux ?

NB : Si Sternberg n’a pas besoin de Dietrich pour nous emmener au septième ciel de la corruption, il s’amuse à glisser dans le film une fausse Marlène liftée à la mode chinoise : why ?