Le Canardeur














THUNDERBOLT & LIGHTFOOT
LE CANARDEUR
USA -1974 - 35mm - Scope-couleurs - VOST - 1h55.
réalisation : Michael Cimino
photo : Frank Stanley
musique : Dee Barton
avec Clint Eastwood, Jeff Bridges, George Kennedy
.


Soleil, champs de blé, église-parking.
A l’intérieur, Clint* prêche. Défroqué.
Fausse identité. Fuite. Sur les chapeaux de roue, la terre s’envole en fumée.
Route point de fuite : le western, ce mythe en toc aide ici à cadrer, raconter
une histoire farfelue de trésor caché.

L’icône* créée par Leone se met ici en couple avec un jeune premier que
l’on a croisé chez padre Huston (Jeff Bridges dans Fat city). Ils forment notre
duo de cow-boys in love : dispute, apprentissage, l’amour à coups d’éperons dans les flancs…

Road-movie un peu, mais surtout le premier film de Michael Cimino
qui aime à réaliser des opéras cinématographiques.

Mineur, majeur, raté, Visconti-Ford-Kubrick se battent dans sa caboche.

Aujourd’hui, ce membre du gang en berne des italo-américains (FFC, Martin,
Brian), qui a façonné nos fantasmes seventies, ne fait plus rêver. Sa piscine
est vide et ses trop nombreux liftings lui font un drôle de visage.

Cette projection activera-t-elle les esprits ?
Des indiens aux longs cheveux dévaleront-ils l’écran cinémascope comme il en a si souvent rêvé ?
Filmera-t-il un jour son poème sans homme blanc ?


P.S. Sunchaser (1996), le dernier rejeton de sa filmographie nous avait montré que l’œil-Cimino brille encore, intense. Échangeur autoroutier - diners - canyon - sorciers.